Cuando a los doce años comenzó a subirse a los escenarios en su Algeciras natal, Francisco Sánchez Gómez no era más que un niño extremadamente estudioso con un solo objetivo en su vida: ser un gran guitarrista flamenco. Autre apport décisif de Paco de Lucía à la musique flamenca d'aujourd'hui : c'est lui qui a « importé » dans le flamenco, depuis le Pérou, le cajón, caisse percussive empruntée aux musiques afro-péruviennes traditionnelles des Andes. 2.17 Pop. WebPages Perso - Fermeture. 2.20 Rock. 1), son ami Camarón (dans l'album Luzia), ou le charme du quartier de la Viña à Cadix dans Barrio la Viña (album El duende flamenco, 1972), ou de Triana, le quartier gitan de Séville dans Gitanos Trianeros (La fabulosa guitarra de Paco de Lucía, 1967), ou encore dans Mantilla de feria (d'Esteban de Sanlúcar, dans l'album Fantasía flamenca de Paco de Lucía, 1969). Mais le travail reste fondamental. Webmodifier - modifier le code - modifier Wikidata Le livre numérique (en anglais: ebook ou e-book), aussi connu sous les noms de livre électronique et de livrel , est un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous la forme de fichiers , qui peuvent être téléchargés et stockés pour être lus sur un écran , (ordinateur personnel , téléphone … Lors de ces tournées, qui occupent désormais la majeure partie de son temps, il rencontre des musiciens fameux venus d'horizons divers. 2.21 Autres. », « Je ne crois pas au génie, mais aux gens qui travaillent, et qui ont du talent. Les enfants sont tous les cinq initiés au cante (chant flamenco) ou au toque (jeu de la guitare flamenca), mais seuls Ramón, Pepe et Paco en feront leur métier[B 9]. Dès le milieu des années 1970 cependant, sa réputation bien établie lui permet de ne plus devoir courir les compétitions, même pour simplement gagner sa vie. Selon les flamencologues Donn E. Pohren et Diana Pérez Custodio, cette production discographique relève davantage de la volonté du père des deux artistes de tirer un bénéfice financier du talent de ses fils[B 26] et des impératifs commerciaux de leurs maisons de disques que d'un véritable projet artistique[B 27],[24]. De même, le blues et le jazz ne sont plus l'apanage des Noirs du Delta et des faubourgs de La Nouvelle-Orléans, ni le tango celui des quartiers chauds de Buenos Aires. Save books in your library and then read or listen on any device, including your web browser. Elle naît à Clichy [3] de parents franco-ivoiriens.Elle grandit, déménageant souvent, d'Asnières-sur-Seine à La Flèche en passant par la Picardie, Londres ou bien encore Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) où elle passe toutes ses années de collège.Elle ira ensuite en filière scientifique au lycée Léonard de Vinci … Il devient Docteur honoris causa de l’université de Cadix en 2007, et du Berklee College of Music en 2010[B 20]. Ce « virtuosisme » lui permet une adaptation rapide à des styles pourtant tout à fait étrangers à son imprégnation initiale, et lui offre la possibilité d'orienter sa guitare désormais vers d'autres projets musicaux plus ambitieux encore[B 33]. En 1971, Paco de Lucía fait un caméo dans le western Un colt pour trois salopards de Burt Kennedy. Toujours est-il que, sans être toujours le premier à le faire, mais en le systématisant, Paco de Lucía a donc introduit dans la musique flamenca de nombreux instruments qui étaient étrangers à son univers d'origine[B 20]. — Paco de Lucía[B 21],[vo 2],[B 22],[10]. Station de métro Paco de Lucía, à Madrid. Mais aussi par un perfectionnisme, semblable à celui de Miles Davis dit-on, et qui s'incarnait dans sa volonté de ne jamais se répéter, de toujours se placer dans le flux d'un changement constant comme dans son intention d'exiger de soi chaque jour de faire mieux et d'être meilleur. Con el paso de los años, Francisco, hijo de Antonio y Lucía, ha llegado mucho más lejos y ha pasado a convertirse en un referente musical en todo el mundo. Mais il en fait comme le point de focale convergente et l'élément structurant d'un ensemble plus vaste et plus collectif, intégrant un groupe de musiciens élargi, introduisant des instruments nouveaux, investissant le concept de groupe emprunté à l'univers du jazz et à la scène rock, recréant l'espace flamenco comme spectacle total par le dialogue interpersonnel que la guitare, maître du jeu, noue successivement avec chacune des composantes de l'art flamenco. Il se distinguait toujours par son professionnalisme, son sérieux dans le travail, sa modestie et son respect pour les autres musiciens. Avec la création de son sextet, empruntant le concept de groupe à l'univers du jazz et à la scène rock, Paco fait exploser ce cadre, ou lui fait exprimer tout autre chose. Nommée en hommage au musicien qui habitait dans le quartier de Mirasierra, cette dernière abrite une fresque murale de 300 m2, figurant un portrait de l'artiste[63],[64]. Et puis, alors que dans la guitare flamenca, très percussive, les notes sont courtes, je cherche à les prolonger en anticipant sur le temps. Après leur travail, les tocaores (« musiciens, guitaristes de flamenco : variante dialectale andalouse du castillan tocadores=musiciens ») que fréquente leur père (entre autres les guitaristes Melchor de Marchena et El Titi de Marchena, qui sera son premier professeur)[B 17],[7], prolongent les nuits festives dans le patio de la maison familiale. Paco de Lucía[N 1] est né dans le quartier de La Fuentenueva (rue San Francisco) et a vécu enfant dès l’âge de cinq ans dans le quartier de La Bajadilla (rue Barcelone) du port andalou d’Algésiras, une des deux communes les plus au sud de la péninsule Ibérique, juste à l’ouest de Gibraltar[B 1]. La motivation n'était plus le ventre vide, quelque chose qui s'emplit vite. Après l'effondrement du nazisme en 1945, la dictature instaurée par Franco réaffirme son anticommunisme, et rejoint le camp occidental alors que s'ouvre la période de guerre froide. Ce dont témoigne, le lendemain de la mort de Paco, le photographe franco-suisse René Robert, qui le connaissait bien et qui l'a portraituré des douzaines de fois en concert : « C'est un moment très dur pour nous, il est mort trop jeune... Mais il est logique que le cœur lui ait manqué : malgré l'apparente facilité avec laquelle il jouait, son art exigeait de lui une concentration extrême, et toujours tenter d'améliorer ce qu'il venait de faire, cela devait engendrer chez lui beaucoup de stress[50]. 2.8 Musique alternative. WebSecret Story est une émission française de téléréalité diffusée du 23 juin 2007 au 7 décembre 2017, d'abord sur TF1 avant de basculer partiellement sur NT1 en 2015 puis intégralement sur cette dernière chaîne en 2016 et 2017 (hors-primes de lancement). Donc, je me suis dit : « Bon, ça fait longtemps maintenant, je vais m'enfermer dans une pièce chez moi, et tant que ce disque n'est pas sorti, je ne vais pas faire un seul concert » ; et effectivement, après sept mois à dix heures par jour, voilà le disque[155]. En témoignent les nombreuses collaborations de Paco de Lucía avec de grandes vedettes de la scène jazz-rock de l'époque (comme on l'a vu ci-dessus à la section Collaborations et crossover) ; comme il était très demandé, cela lui a ouvert les plus grandes scènes des festivals du monde entier[99]. Désormais, à côté du chant et de la danse, la musique du guitariste est une composante à part entière du flamenco[B 45]. Ne lisant pas le solfège, Paco s'était isolé pendant une vingtaine de jours pour parvenir à déchiffrer la partition à l'aide d'un manuel de musique[B 37]. On peut encore citer la douceur lyrique de sa longue introduction à la guitare pour le thème Moraíto Siempre, un hommage à son ami guitariste Moraíto Chico qui clôt avec une bulería aux allures de requiem le premier disque de son album Paco de Lucía en vivo (conciertos live in Spain 2010). Elle avait toujours comme une anxiété, une angoisse, du fait qu'il n'y avait pas d'argent. Il est le plus jeune des cinq enfants du couple formé en 1934 par Antonio Sánchez Pecino (1908-1994) et par Lúzia Gomes Gonçalves (son nom en portugais, hispanisé en Lucía Gómez Gonzálvez ; mais Paco lui rendra hommage en 1998 sous son prénom portugais dans l’album intitulé Luzia)[B 2]. » Puis enfin il évoque le dernier disque qu'il est en train de mixer (ce sera Canción Andaluza, son album posthume[121]), peut-être son préféré, justement parce que marqué par la nostalgie, et qui se révélera donc testamentaire : « […] c'est le disque que je voulais faire depuis mon enfance, quand à la maison nous n'avions que la radio [pour écouter des chansons et du flamenco]. Il a partagé la scène aussi avec Rubén Blades (le chanteur de salsa panaméen), et avec de nombreux autres. Chaque fois que je fais un disque, il me plaît de dire quelque chose de neuf, de créer une surprise, pour que le guitariste qui mettra ce disque puisse l'apprécier, y trouver quelque chose à apprendre ou à éprouver émotionnellement. Paco confesse que cette phrase de Sabicas fut pour lui une révélation qui a changé sa vie, et qu'il raconte ainsi : « Alors que je jouais pour lui [Sabicas], il me disait : « Joue-moi ci, joue-moi ça, joue-moi une soleá, une taranta ! Nul doute que la démarche de Miles Davis a influencé Iturralde et Paco dans leurs projets ultérieurs de fusion flamenco-jazz-rock. « Quand à douze ans il a commencé à monter sur scène dans son Algésiras natal, Francisco Sánchez Gómez n’était qu’un garçon extrêmement studieux avec un seul objectif dans sa vie : être un grand guitariste de flamenco. En 2017, Louis Winsberg et son groupe de jazz Jaleo lui rend hommage dans un album intitulé For Paco[65]. WebInformation, Senegal news et actualité politique en continu sur seneweb. À la presse, sa famille déclare : « Paco de Lucía a vécu comme il l'a voulu, et il est mort ainsi, jouant avec ses enfants au bord de la mer... »[55]. Paco de Lucía, un « antifasciste de cœur », comme le quotidien basque Deia le décrit en 2016, a épousé en premières noces Casilda Varela Ampuero, née à Bilbao en 1945 et fille du général Varela qui a participé aux préparatifs définitifs du soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne menant à la guerre civile espagnole en 1936 et qui a été par la suite ministre franquiste[130],[131]. WebPaco de Lucía [N 1] est né dans le quartier de La Fuentenueva (rue San Francisco) et a vécu enfant dès l’âge de cinq ans dans le quartier de La Bajadilla (rue Barcelone) du port andalou d’Algésiras, une des deux communes les plus au sud de la péninsule Ibérique, juste à l’ouest de Gibraltar [B 1].Ce sont des quartiers populaires à prédominance gitane [2]. À l'annonce de sa mort, Mariano Rajoy , président du gouvernement d'Espagne, José Ignacio Wert, ministre de l'Éducation et de la Culture et Alfredo Pérez Rubalcaba, chef du principal parti d'opposition lui rendent un hommage public, tandis que la famille royale d'Espagne adresse ses condoléances à sa famille[56]. Le portrait du guitariste, réalisé sous la direction du documentariste allemand Michael Meert et intitulé Paco de Lucía, Light And Shade (« Paco de Lucía, Lumière et Ombre »), sort en 1994[210],[211]. […] Dans les années 1960, ses travaux (ou parutions) avec ses frères Pepe de Lucía et Ramón de Algeciras et, surtout, le retentissement que connut la paire qu'il a formée avec Camarón de la Isla, ont totalement bouleversé la manière de voir, interpréter et écouter le flamenco. À partir de la guitare flamenco, il a aussi exploré le répertoire classique espagnol, d'Isaac Albéniz à Manuel de Falla, l'émotion de la bossa nova et du jazz, « Paco de Lucía a vécu comme il l'a voulu, et il est mort ainsi, jouant avec ses enfants au bord de la mer... », Place dans l'évolution de la guitare flamenca, « Ricardo avait une expression, une créativité que pas même Sabicas ne possédait », « Avant eux, les guitaristes du flamenco passaient inaperçus, accompagnateurs anonymes des chanteurs et danseurs, « Et moi je voyais souvent ma mère pleurer ... Je lui demandais ce qui se passait et elle me disait qu'aujourd'hui nous n'avions rien à manger. La « collection officielle des transcriptions de l'œuvre de Paco de Lucía », composée de six livrets dont le contenu est certifié par Paco et rédigé en espagnol, français et anglais, permet d'apprécier le travail du guitariste au cours de ses décennies d'exploration musicale, avec des titres extraits d'albums emblématiques du parcours de l'artiste tels que La fabulosa guitarra de Paco de Lucía (1967), Fuente y caudal (1973) et Zyryab (1990)[207],[208]. La contribution de Sabicas au flamenco était double. La plus grande contribution de Paco de Lucía au flamenco est d'avoir réussi à le populariser et à l'internationaliser sans lui faire perdre son âme[50]. Surtout si l'on pense à ceux qui en souffrent maintenant. « Je ne risque pas de le refaire sur scène, concède le guitariste. Je me suis rendu compte que le cajón avait [à la fois] le son grave de la plante du pied d’un danseur [sur le bois], et aussi l’aigu de son talon ferré. Et j'ai continué comme ça. — Extrait de l'article de François-Xavier Gomez dans Libération du 30 juin 2001[116]. Tout le reste est silence. Un an après, tous les groupes de flamenco nous imitaient. Son deuxième album en solo, Fantasía flamenca de Paco de Lucía, a dévoilé son art du silence pour nuancer l'émotion qu'il souhaitait transmettre, et la clarté de ses rapides trémolos[B 50]. 2.10 Musique classique. Au cours de sa carrière, Paco de Lucía compose quelques bandes originales de films. », « On peut toujours éviter le ridicule, la mort non : elle est inévitable... Voyons, mais il y a pire, c'est une mort ridicule. Pérez Custodio précise qu'au début de sa carrière, comme tout autre artiste, Paco n'échappe pas aux contraintes économiques de l'industrie culturelle[B 24]. ». Selon lui, à cette époque, tout le monde faisait de la politique et tous politisaient la moindre parole. […]. 1983 : Al Di Meola, John McLaughlin & Paco de Lucía. », « Faire un disque c'est avoir quelque chose de nouveau à raconter ; alors tu dois vivre, tu dois sentir des choses, t'imprégner de choses nouvelles pour que ce disque ne soit pas la répétition du précédent. Quatre ans plus tard, il signe la bande originale de Montoyas y Tarantos, une adaptation cinématographique de la célèbre tragédie de William Shakespeare : Roméo et Juliette, réalisée par Vicente Escrivá et ayant pour vedette la danseuse Cristina Hoyos[189]. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. En 2014, l'année de sa mort, la Bienal de Flamenco, à laquelle il avait participé en 1984 en tant que juge artistique sur le thème de la guitare[60], lui rend hommage[61], de même que le Festival de Flamenco de Jerez[62] où une minute de silence est observée avant chaque spectacle. De l'autre côté, cette évolution du style guitaristique flamenco est entrée en résonance, et même en confluence chez Sabicas et Paco[74], avec une autre lignée, celle qui empruntait de plus en plus de traits et de techniques, d'éléments mélodiques à la guitare classique espagnole[75], et qui fut illustrée d'abord par Miguel Borrull (1866-1926, élève du compositeur espagnol, père de la guitare classique moderne, Francisco Tárrega)[76], puis par les Montoya : Ramón Montoya[77] (1879-1949), un des premiers « concertistes classiques », seul en scène, de la guitare flamenca[78], lui-même inspiré par Miguel Llobet l'un des guitaristes classiques les plus notoires de son temps[79] ; puis son neveu Carlos Montoya (1903-1993) et Niño Ricardo[80]. Le 28 février, date du Jour de l'Andalousie, Susana Díaz, présidente de la Junte d'Andalousie, Manuel Gracia, président du Parlement d'Andalousie, le chanteur Miguel Ríos et la chanteuse Estrella Morente, réunis dans le théâtre de la Maestranza à Séville, honorent la mémoire de l'artiste au cours d'une cérémonie officielle[57]. C'est grâce à la faim, que l'on parvient à être grand. Anthony Ham, Stuart Butler et Vesna Marić, Ministère du Tourisme et des Sports de la, Jean-Louis Mingalon, Gwen-Haël Denigot et, Interview reprise dans le livret accompagnant l'édition espagnole de l'album. Le lendemain même, en toute complicité avec son percussionniste brésilien Rubem Dantas, il l'intègre en concert au groupe de percussions utilisées dans son sextet d'alors. Je sais qu’il y a beaucoup de gens au Pérou qui disent que nous les flamencos nous leur avons volé le cajón, mais ce n’est pas le cas. Paco de Lucía a repris l'ensemble de ces éléments et de ces acquis de son aîné, en les accentuant[90]. Web2.7 Musique africaine. Paco de Lucía vivait jusqu'à sa mort à Palma de Majorque en Espagne, où un studio d'enregistrement était à sa disposition dans sa maison même[53]. Maintenant, n’importe quel groupe de rock, de pop ou de quelque musique que ce soit, comporte un joueur de cajón. Lyrisme qui est allé cette fois plus loin que jamais puisque dans ce disque on entendait pour la première fois Paco chanter : en arrière-plan de son frère Pepe dans le thème éponyme dédié à leur mère (Luzia), et surtout en soliste à la fin du thème Camarón qui lui-même clôt le disque, laissant comme dernière impression l'appel sans réponse du nom de son ami, où son émotion est particulièrement sensible. », De même, dans sa biographie Paco de Lucía : El hijo de la portuguesa[118], Juan José Tellez, qui connaît bien l'artiste qu'il a suivi de longues années depuis leur première rencontre en 1982[119], recueille, met en avant et confirme les souvenirs du guitariste ainsi décrits : « Et moi je voyais souvent ma mère pleurer ... Je lui demandais ce qui se passait et elle me disait qu'aujourd'hui nous n'avions rien à manger. WebWatch Naked Models in our Adult Live Sex Cams Community. Cette initiative prend place après le grand mouvement qui a marqué, dans les années 1950, une volonté de « retour aux sources » et vers une certaine pureté de style, enracinée dans le monde gitan, portée entre autres par Antonio Mairena à la suite du « purisme » de García Lorca et de Falla dans les années 1920[112]. » à quoi celui-ci répondit : « On peut toujours éviter le ridicule, la mort non : elle est inévitable... Voyons, mais il y a pire, c'est une mort ridicule. Bien qu'ayant plutôt des idées de gauche, il ne s'engagea pas dans la politique, d'une certaine manière par honnêteté intellectuelle comme il l'explique : « j’ai été de gauche jusqu’à deux millions de pesetas […] après je n’ai plus jamais dit que j’étais de gauche »[120]. Une compilation intitulée Nueva Integral, parue chez Universal en 2010, comprend 27 disques[17],[154]. Pages pour les contributeurs déconnectés en savoir plus. Parfaitement complémentaires, nous improvisions des nuits entières [en échangeant les rôles]. WebMatureTube.com is the nr. En fait, il a plusieurs fois confié qu'il aurait rêvé dans sa jeunesse être chanteur, à l'inverse de son ami Camarón qui, lui, voulait être guitariste[B 43] : « Paradoxe du destin qui nous permet d'honorer la figure de Paco, « celui de Lucía », homme brave, guitariste exceptionnel, d'ores et déjà éternel et universel, qui prit la guitare dès l'âge de cinq ans et ne l'a plus jamais lâchée, qui jamais ne se laissa enfermer en quelconque limite ni dévier de son propre chemin. 1967 : Paco de Lucía et Ramón de Algeciras. L'année de sa mort, au cours de la 15e édition des Latin Grammy Awards, son dernier album Canción Andaluza remporte les prix du « meilleur album de l'année » et du « meilleur album de Flamenco »[122],[150]. Nous étions très créatifs et avions de grands rêves. ». Tout au long de sa carrière, longue de plus de 50 ans, Paco de Lucia a reçu de nombreux prix et distinctions[B 63],[B 64],[143]. Au journaliste du journal Libération, François-Xavier Gomez[116] qui affirmait : « Pour beaucoup d'amateurs de guitare, en particulier ceux qui l'ont découvert aux côtés de John McLaughlin et d'Al Di Meola, Paco de Lucía est l'homme des prouesses techniques, du tour de force permanent. Jouer de la guitare pour Paco de Lucía cela consistait à mettre à nu l’intimité. En 1979, trois ans après avoir réalisé, pour Gonzalo Sebastián de Erice, la bande-son d'un court métrage de 20 min, La nueva Costa del Sol[188], il crée la bande sonore d'un drame de José Luis Borau : La Sabina[189],[190]. La discographie de Paco de Lucía comporte quarante-deux albums en propre, sous son nom, (dont un posthume, huit anthologies ou compilations, six disques en public, et donc vingt-huit albums originaux) ; mais aussi de nombreux disques en collaboration avec d'autres musiciens[151],[152],[153], ainsi que des participations à des albums d'autres artistes, de genres musicaux très divers. Le public est plus impressionné par la rapidité de l'exécution que par le sentiment que je cherche à transmettre. Mais il est aussi un bon guitariste de flamenco amateur, et sous le nom de scène d’« Antonio de Algeciras »[B 10], il arrondit les fins de mois en jouant la nuit dans les tablaos et les fêtes locales. À Jerez de la Frontera, à l'âge de quatorze ans, Paco participe avec son frère Pepe au Concours international ou Certamen (« joute ») d'Art Flamenco de 1962. », « J'ai eu de la facilité dès le début, j'ai de bonnes mains pour ça, c'est tout. Des œuvres composées ou interprétées par Paco de Lucía apparaissent au générique de quelques films : La Niña De Puerta Oscura, extraite de l'album Entre dos aguas, et le Concerto d'Aranjuez dans le film La Vie aquatique (2004) de Wes Anderson[204], la rumba Entre dos aguas dans Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen[205]. Il est le guitariste de flamenco contemporain le plus connu dans le monde. Paco en parle ainsi[3] : « En tournée, nous partagions la même chambre d'hôtel. Les trois anthologies de falsetas, publiées par les éditions RGB Arte Visual, présentent les diverses facettes stylistiques du flamenco abordées par le maître durant sa carrière ici divisée en trois périodes historiques[208] : Au début des années 1990, la maison de production audiovisuelle EuroArts Music International s'associe avec la chaîne de télévision franco-allemande Arte, la télévision publique espagnole et la WDR, un membre de l'audiovisuel public allemand, pour réaliser un film documentaire sur Paco de Lucía. Pour les articles homonymes, voir Francisco Sánchez, Sánchez, Gomez et Lucia. Dans la même émission, le journaliste Jesús Quintero demanda à Paco : « Que craignez-vous le plus, la mort ou le ridicule ? Il faut noter que Paco avait d'ailleurs invité Marifé dans son émission « La hora de... : la guitarra de Paco de Lucía », en 1976, sur la chaîne publique espagnole TVE, pour trois remarquables coplas[N 4]. Et dans cette intimité se joignaient avec une égale lucidité la connaissance et l’intuition, l'appris et le divinatoire, une sorte de synthèse créatrice exactement accomplie. 2), ou quand il chante sa première épouse et sa fille dans Casilda, ou encore son fils aîné dans Mi niño Curro (les deux dans Siroco 1987[128]), ou bien quand il évoque son maître dans Gloria al Niño Ricardo (soleá, albums Siroco, 1987 ou Antología, 1996, vol. »[117],[B 58]. La même année, il a aussi enregistré en trio avec les guitaristes José María Bandera Sánchez et Juan Manuel Cañizares, trois extraits d'Iberia d'Isaac Albéniz : Triana, El Albaicín, El Puerto, complétant ce disque d'Aranjuez[40]. Accaparé par sa vie professionnelle, il fut de moins en moins présent auprès de sa famille. WebPablo Picasso naît le 25 octobre 1881 au 36, place de la Merced (aujourd'hui n o 15), à Malaga.Il est le premier enfant de José Ruiz y Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo [4] », et de María Picasso López, une fille de vignerons.. Paco lui-même avait devancé ce point de vue, confiant à Enrique Planas (du périodique péruvien El Comercio)[39] : « Les musiciens classiques sont plutôt racistes ! Dès son plus jeune âge, l'environnement de Paco de Lucía est donc favorable à l'apprentissage du flamenco, tout d'abord par son père, qui lui donne ses premières leçons dès l'âge de cinq ans[4] et lui impose bientôt de travailler douze heures par jour, seul ou en compagnie de ses frères Pepe et Antonio[B 12],[B 13]. En effet, le 25 février 1976, dans l'émission de la télévision publique espagnole « La hora de... la guitarra de Paco de Lucía »[B 60], diffusée en prime time, la réponse de Paco[B 61] à une question concernant le rôle de chaque main dans son jeu de guitare, fut résumée ainsi : « la gauche pense et la droite exécute », formule qui a même donné son titre au compte-rendu de l'émission[132]. Et d’éviter soigneusement tout aspect un tant soit peu polémique. Après Sabicas et Paco de Lucía, inventeurs de nouveaux standards de jeu et de nouvelles références avec les Sanlúcar et les Habichuela, les guitaristes de la génération suivante ont bien sûr prolongé cette voie d'émancipation de la guitare flamenca, parmi lesquels on peut distinguer entre autres comme héritiers directs : Tomatito[81] (1958), Gerardo Núñez[78] (1961), Rafael Riqueni (1962)[B 46], Vicente Amigo[82] (1967), Diego del Morao[83] (1978). Sa rencontre avec son compatriote Carlos Saura se traduit par une première collaboration, en 1983, en tant que compositeur et acteur, pour le film Carmen, primé au festival de Cannes 1983[B 67],[191],[192]. 2[25]. Le 13 décembre 1976, il fut agressé par une bande d'une dizaine de partisans du franquisme exaltés, interprétant certains termes d'une de ses interview à la télévision comme une allusion politique anti-fasciste alors que Franco venait de mourir le 20 novembre 1975[133]. Nous sommes spécialisés dans la publication d'exclusivités à la suite de recherches poussées et professionnelles. 1981 : Al Di Meola, John McLaughlin et Paco de Lucía, 1978 : Dolores (groupe de jazz-rock des années 1970, fondé par. Avec ce titre, le flamenco de Paco entre pour la première fois dans les boîtes de nuit à la mode. C'est pour ça que cela peut tarder un peu[155]. Il est considéré par plusieurs flamencologues, notamment Félix Grande et Guillermo Castro Buendía comme le meilleur guitariste de flamenco de tous les temps, et l'un des meilleurs instrumentistes de l'histoire de la guitare. Son père estime que les finances familiales ne permettent plus à son fils de suivre une formation scolaire, et préfère qu'il se consacre exclusivement à la guitare, espérant que le talent qu'il a décelé en lui puisse aider à subvenir aux besoins de la famille[B 18],[B 12]. Le document audiovisuel retrace des étapes importantes de la carrière de l'artiste, de sa formation dans les années 1950 et 1960, sous la houlette de son père[B 69], jusqu'à l'enregistrement de sa version du Concerto d'Aranjuez en 1991[B 70], en passant par ses duos avec ses frères Ramón[B 71] et Pepe[B 72], Camarón de la Isla[B 73], et des prestations scéniques seul[B 74] ou en compagnie de Carlos Santana[B 75], de John McLaughlin et Al di Meola[B 76], ou encore des membres de son sextet[B 77]. J'ai acheté un cajón à Caitro pour mon percussionniste brésilien Rubem Dantas. À partir de la publication de son album Fuente y caudal (La source et le flux) en 1973, la musique de Paco de Lucía touche le grand public : on y trouve entre autres la rumba Entre dos aguas, grand succès, qui, dit-on, fut presque le fruit du hasard lors d'une improvisation en fin de séquence de travail en studio[3],[B 29]. » Ses doigts et ses mains furent piétinés. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas d’où vient le cajón, mais moi je l’ai toujours indiqué (réattribué). »[220]. La contribution musicale de Paco lui vaut, en 1985, une nomination au British Academy Film Awards, aux côtés de Mike Oldfield, Ry Cooder, et Ennio Morricone, ce dernier remportant le prix pour la bande-son d'Il était une fois en Amérique de Sergio Leone[193],[189]. Mais ceci provoquait aussi en lui une anxiété et une pression permanente, parce qu'en général il n'était jamais content de ses enregistrements ni de ses concerts, malgré leur succès. Je préférais le chant à la guitare. Son corps est rapatrié en Espagne, et enterré au vieux cimetière d'Algésiras, patio de San José, où reposent aussi ses parents[58]. En 1967, tout juste vingtenaire, Paco, seul cette fois, avait aussi participé en tant que guitariste à l'élaboration de l'un des premiers disques de fusion mêlant flamenco et jazz : Jazz Flamenco, une œuvre expérimentale conçue par son compatriote le saxophoniste Pedro Iturralde[26],[27],[28],[B 28]. [rire] Là, ce concerto est joué comme doit le faire un Espagnol. Paco et Camarón ont redéfini le genre et l'ont fait sortir du tablao pour porter leur musique dans les plus grandes enceintes. Il a exploré à fond ces ouvertures sans jamais oublier son univers musical d'origine : il a continué à composer et enregistrer des albums plus nettement flamencos, et a partagé ses tournées dans le monde entier entre ses collaborations jazz et les tournées de son sextet de flamenco. Et il analyse ainsi le problème et la réponse que le cajón lui apportait : « La question de la percussion dans le flamenco n'était pas nouvelle. Cette formule fut aussitôt sortie du contexte musical de l'interview et appliquée directement au contexte politique[132] : de fait, cinq militants anti-franquistes (deux basques de l'ETA politico-militaire et trois antifascistes révolutionnaires du FRAP) venaient justement d'être exécutés le 27 septembre 1975, et la période de la succession du dictateur était délicate, les esprits échauffés et les clivages accentués ; l'Espagne entamait à peine sa transition démocratique dans l'incertitude. 1 source for hot moms, cougars, grannies, GILF, MILFs and more. En 1975, Paco de Lucía se produit avec son frère Ramón en concert au prestigieux Théâtre royal de Madrid, c'est le premier artiste de flamenco à accéder à cette salle[B 31] habituellement plutôt réservée à la musique classique. Et pourtant, Paco n'a cessé de le répéter toute sa vie, encore une dernière fois dans le documentaire posthume que son fils Curro lui a consacré en 2014[B 57] : « Si je n’avais pas eu la guitare, je serai resté un introverti toute ma vie. Pour lui, c'était l'inverse. — Curro Sánchez Varela, interviewé par Anne Berthod le 4 novembre 2015 pour le magazine Télérama[103]. Certains de ces morceaux, avec quelques inédits, seront toutefois réédités en un quatrième LP de compilation en 1981, sous le titre En Hispanoamerica Vol. Des cinéastes, Carlos Saura notamment[185], le sollicitent directement ou puisent dans son répertoire[186],[187]. Dès 1961, à treize ans, Paco enregistre ses premiers disques chez Hispavox comme accompagnateur de son frère le cantaor Pepe de Lucía, sous le nom de Los Chiquitos de Algeciras, trois disques de quatre chansons chacun, qui seront réédités remastérisés en CD en 2016[11]. De son nouveau mariage naquirent deux enfants : Antonia Sánchez Canseco (2000) et Diego Sánchez Canseco (2007)[140],[132]. Il est vrai aussi que j'adore chanter, mais je n'ose pas le faire en public. En 1986, comme le rapporte son fils Curro dans une interview de 2015, Paco de Lucía est approché par Ronnie Wood, le guitariste des Rolling Stones, qui l’avait entendu jouer avec Bryan Adams, et qui voulait faire quelque chose d’important avec lui. Là, il se rend compte qu’il y a pléthore de « cantaores » (chanteurs de flamenco, variante dialectale andalouse du castillan « cantadores » qui signifie chanteurs en général), pas toujours al compás (« dans le rythme ») par défaut d’accompagnement, justement parce qu’on manque de guitaristes ; c’est pourquoi il initie promptement la formation professionnelle de ses fils en les orientant vers cet instrument[B 10]. Ça ne me plaît guère, mais je n'y peux rien[116]. « Avant eux, les guitaristes du flamenco passaient inaperçus, accompagnateurs anonymes des chanteurs et danseurs[90] »[91]. », « considéré comme le plus universel des artistes flamenco, son style a fait école parmi les plus jeunes générations et son art est devenu un des meilleurs ambassadeurs de la culture espagnole à travers le monde », « tout ce qui peut s'exprimer avec les six cordes d'une guitare peut sortir de ses mains, qui s'animent avec l'émouvante profondeur de la sensibilité », « Paco de Lucía a dépassé les frontières et les styles, pour devenir un musicien de dimension universelle. Diasporas africaines, être en Afrique, être dans le monde. Pour plusieurs de ces pièces, sa tendresse est particulièrement sensible dans la délicatesse de son jeu de trémolo, comme dans Solera ou Plaza de San Juan (Fuente y caudal, 1973), ou dans Mi niño Curro, dans Callejón del Muro, et dans Gloria al Niño Ricardo (les trois dans l'album Siroco, 1987) ; ou encore dans la bulería Río de la Miel qui ouvre l'album Luzia « sur un trémolo à la fois innovant et poignant » (Guillermo Castro Buendía[B 43]). La fratrie est composée de María Luisa, l’aînée et unique sœur (née en 1935)[B 4], puis Ramón (né en 1938)[B 5], Antonio junior (né en 1942)[B 6], Pepe (diminutif de José, né en 1945)[B 7] et enfin Paco (diminutif de Francisco, né en 1947)[B 8]. Les incontestables réussites de Paco de Lucía dans cette voie ont le plus souvent achevé de convaincre jusqu'aux plus réticents au départ. Certes, il n'est pas le seul ni le premier à l'avoir fait : certains l'ont précédé, accompagné ou suivi sur ce chemin, comme le guitariste Pepe Habichuela[96], ou les cantaores Enrique Morente[97], Duquende, Diego El Cigala, Buika[98], Miguel Poveda. WebLisbonne (en portugais : Lisboa / l i ʒ ˈ b o ɐ/ [2] Écouter) est la capitale et la plus grande ville du Portugal.La ville est également le chef-lieu du district de Lisbonne, du Grand Lisbonne et de la zone métropolitaine de Lisbonne.Ses habitants sont habituellement appelés Lisboètes (du portugais lisboeta), mais on rencontre aussi les termes Lisbonnin … Ahora parezco hasta extrovertido, pero hay una gran carga de inseguridad que viene de la niñez. ». La manifestation culturelle, devenue le rendez-vous biennal mondial du flamenco[145], lui rend hommage, trente ans plus tard, à sa mort, en 2014[61]. Cette inclination au lyrisme ne s'est jamais démentie, mais elle a peut-être culminé dans son opus de 1998, Luzia, album dont l'accouchement fut douloureux, marqué par la mort de deux êtres chers, sa mère et son ami, le chanteur Camarón. ». Il mêle le flamenco à d'autres styles de musique qui, bien que de structures mélodiques et rythmiques différentes, peuvent vibrer avec lui. En parallèle du conservatoire il obtient également sa licence de Musicologie en 2017 à l’universtié de … WebLe flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIII e siècle qui se danse seul, créé par le peuple andalou sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouiront au long des siècles en Andalousie.Plus précisément, le Dictionnaire de l'Académie royale espagnole définit le cante flamenco comme « le chant andalou … En 1964, il enregistre son premier disque en solo, La guitarra de Paco de Lucía[B 23] (un super 45 tours, ou extended play, de 4 titres). Quelle motivation ? 1969 : Paco de Lucía et Ramón de Algeciras. 2.9 Musique celtique. De ce fait, les initiatives de Paco de Lucía dans ces domaines, comme celles de ses amis Camarón et Enrique Morente, n'ont pas fait au début l'unanimité chez les spécialistes et les aficionados puristes, pour qui elles étaient à la limite des hérésies[112], d'autant qu'elles préludaient à une deuxième internationalisation et à d'autres évolutions du flamenco. Paco de Lucía a porté à son plus haut niveau d'incandescence cette synthèse que Sabicas, après les Montoya et Niño Ricardo, avait réussi à établir pour asseoir la place de la guitare dans la scénographie culturelle et historique du flamenco : au centre, mais solitaire. À voir, à lire parle d'un « portrait vivant et intime de l’artiste guitariste... [qui] laisse la part belle à la musique. […] En los años 60, sus trabajos con sus hermanos. Au cours des années 1970, il se produit avec un succès grandissant dans toute l'Europe, en Amérique du Nord et au Japon[B 32]. — José Manuel Caballero Bonald : extrait traduit de La potencia musical del flamenco (« La puissance musicale du flamenco »), 26 février 2014[36]. En 1967, Paco avait joué et enregistré avec le saxophoniste de jazz espagnol Pedro Iturralde[113]. À New York, il rencontre Mario Escudero et Sabicas, deux guitaristes espagnols réputés qui l'encouragent à mener une carrière de soliste[B 20]. Il explique lui-même ainsi sa vocation et sa précocité : « Avant même de poser les doigts sur un manche de guitare, je connaissais tout du flamenco : les rythmes les plus complexes, le langage. Sa prestation est alors considérée comme stupéfiante, sa technique déjà très sûre[3]. La plupart des horreurs (à mes yeux) proviennent des philosophies athées. Quand mon père a écouté, il a dit quelque chose comme : « Ces gars-là ont sans doute du talent, mais ils sont trop bruyants pour moi, cette façon de jouer, ce n’est pas mon truc.» La proposition avait beau être alléchante financièrement, il l’a déclinée. Bien que reconnaissant envers son père de l'avoir poussé à travailler assidûment la guitare, l'adulte qu'il est devenu exprime parfois sa frustration de ne pas avoir eu accès à une éducation scolaire plus complète, ne serait-ce qu'une formation musicale plus formelle[B 18],[B 13]. » Et d'évoquer les chanteuses Marifé de Triana ou Conchita Piquer, superbes chanteuses de coplas, à son sens injustement oubliées. 2.13 Musique folk. De 1964 à 1967, il enregistre quatre albums LP, d'abord avec le guitariste Ricardo Modrego qu'il avait connu quand ils travaillaient ensemble pour le bailaor (danseur de flamenco)[N 2] José Greco, et qui avait ses entrées dans la compagnie Philips Music, puis avec son frère aîné Ramón de Algeciras[B 24]. » Mais, par cette initiative risquée[B 36], « il ravive la polémique du divorce consommé entre le monde classique et le flamenco[B 38]. On trouve aussi dans l'album la délicatesse des trémolos et les audaces harmoniques de Solera (Bulerías por soleá), de Plaza de San Juan (Alegrías), et du morceau éponyme Fuente y caudal (Taranta)[34], qui sont joués à la guitare seule. Cheick Tidiane Seck (ci-dessus), Alune Wade et Paco Séry sont tous les trois des monuments de la musique de l’Afrique de l’Ouest. Mais le travail reste fondamental. Des années plus tard, il confie dans une interview qu'il avait appris la totalité du concerto d'oreille (à 80 %), à l'aide de ses disques, s'enfermant un mois avec eux dans sa maison du Yucatán, et à 20 % seulement avec la partition et les tablatures, parce qu'il avait du mal à lire la musique[39]. La seule chose commune, entre moi et tous ces gens, c’est l’impression de ne rien savoir[120]. Je ne me réfère pas ici à ses falsetas [solos de guitare intercalés entre les strophes du cante], c’est-à-dire à ces inoubliables filigranes ornementaux avec lesquels il avait coutume d’accompagner le chant, mais à l’exigeante structure mélodique, à l’exquise plénitude de son œuvre de soliste. Il introduira parfois aussi dans sa musique d'autres instruments à cordes pincées comme la mandoline, tenue aussi par Carles Benavent, et, plus rarement, l'oud ou le sitar. 2.19 Reggae / Ska / Dub. Il a ainsi employé de nouveaux accords, de nouvelles suites harmoniques, mais aussi des ruptures dans ces suites harmoniques (empruntées au jazz et au blues), inhabituelles dans le paysage sonore et les harmonies du flamenco. Depuis, un mausolée y a été érigé en son honneur ainsi qu'une statue de bronze sculptée par Nacho Falgueras[59]. Je me considère même comme un chanteur manqué. Au cours de l'année 1967, Paco enregistre aussi son premier album complet en solo sous le titre La fabulosa guitarra de Paco de Lucía, rappelant le titre de son premier super 45 tours en solo (extended play, de 4 titres) de 1964 : La guitarra de Paco de Lucía (réédité en CD en 2003 sous le titre Por descubrir, en complément de l'intégrale publiée en 27 CD par Philips puis Universal Music)[17],[B 24]. Parfaitement complémentaires, nous improvisions des nuits entières [en échangeant les rôles]. Ceci ne s'était quasiment jamais fait dans le flamenco, à l'exception de quelques tentatives isolées de contemporains, par exemple Esteban de Sanlúcar (1910-1989), dans des créations comme Mantilla de feria (« Mantille de fête ») ou Panaderos flamencos (« Boulangers flamencos »). La même année, toujours à quatorze ans, il est engagé comme guitariste dans la compagnie de danse José Greco et effectue sa première tournée aux États-Unis[9],[3]. ¡Ay infeliz! […] Hay mucha gente que presume de lo que ha sufrido, que, Références bibliographiques et vidéographiques, Véronique Mortaigne et Francis Marmande, «, Los Chiquitos de Algeciras : antología inédita (1961-1988) : las primeras grabaciones de Pepe y Paco de Lucía remezcladas y remasterizadas. Chaque fois que je fais un disque, il me plaît de dire quelque chose de neuf, de créer une surprise, pour que le guitariste qui mettra ce disque puisse l'apprécier, y trouver quelque chose à apprendre ou à éprouver émotionnellement. Sabicas et Paco de Lucía ont parachevé et synthétisé ce mouvement d'émancipation et de singularisation de la guitare flamenca, dans une longue et double lignée d'intention qui avait été probablement initiée dès le XIXe siècle : d'un côté par le Maestro Patiño (1829-1902)[68], passant le témoin successivement à Paco El Barbero[69] (1840-1910), lequel donne en 1885 des récitals de guitare mêlant des pièces de guitare flamenca et de guitare classique, puis à Javier Molina[70] (1868-1956), à Rafael del Águila[71] (1900-1976), puis à la saga des Morao de Jerez (dont Moraíto Chico[72],[73], 1956-2011) constituant peu à peu ce que l'on a appelé le toque jerezano (« jeu de guitare de Jerez »), marqué par un traitement privilégié et particulier du rythme. Mais on se souvient de sa collaboration récurrente avec le pianiste de jazz Chick Corea[115]. Et d’éviter soigneusement tout aspect un tant soit peu polémique. Au moment de prendre un pseudonyme, il a voulu lui rendre hommage, tout comme son frère Pepe de Lucía, alors que leur frère aîné Ramón de Algeciras avait choisi, comme beaucoup de chanteurs de rue, et aussi comme leur père Antonio, de prendre le nom de leur ville ou village[B 8],[B 16]. En 2005, des morceaux, nés de la collaboration de Paco de Lucía avec Camarón de la Isla, sont utilisés par Jaime Chávarri dans son film biographique retraçant la vie du chanteur de flamenco mort treize ans plus tôt[200],[201]. », Caractéristiques du style de Paco de Lucía, Son jeu : virtuosité, puissance rythmique, dynamique, « Pour beaucoup d'amateurs de guitare, en particulier ceux qui l'ont découvert aux côtés de, « j’ai été de gauche jusqu’à deux millions de pesetas […] après je n’ai plus jamais dit que j’étais de gauche », La hora de... la guitarra de Paco de Lucía, « Que craignez-vous le plus, la mort ou le ridicule ? Sur cette version linguistique de Wikipédia, les liens interlangues sont placés en haut à droite du titre de l’article. Et cela motive beaucoup. « c'est cette confession assumée du musicien andalou, avec ses doutes et ses névroses, qui fait la réussite du film : un document d'exception, émouvant pour les fans comme pour les néophytes », selon Télérama[219]. Parmi les innovations techniques apportées par Paco, la plus visible est le placement de son instrument à l'horizontale, la caisse de résonance reposant sur sa cuisse droite, la jambe droite repliée sur sa jambe gauche, contrairement à la pratique antérieure. Et le meilleur fut produit, selon mon goût, par le christianisme (art, musique, peinture, littérature, monuments …). Au lendemain exact de la mort, le 25 février 2014, de Paco de Lucía, l'écrivain espagnol José Manuel Caballero Bonald décrit et tente de caractériser ainsi le style singulier de Paco de Lucía, ce que l'on pourrait appeler son duende, ou l'âme de sa musique, dans le journal El País : « […] Sa technique était impeccable, d’une perfection irréelle même, mais il lui fallait aller plus loin encore : il souhaitait subordonner la technique à la sensibilité, assujettir le langage à son potentiel créateur en liberté. En effet, dès 1967 et jusqu'en 1969, Paco, en duo avec son frère Ramón, élargit son répertoire musical, en enregistrant plusieurs morceaux de musique latino-américaine[20] à la façon flamenca. 3 Disparus. Le service de Pages Perso SFR est fermé depuis le 21/11/2016 Les utilisateurs de ce service ont été prévenus par mail de cette fermeture et via des encarts d'information sur les pages de ce service, depuis le mois de mars 2016. Como yo tocaba para ello [Sabicas], me decía: “¡Toca por esto, toca por otro, toca por soleá, por taranta!”, y no sé qué… Y cuando terminé a tocar, como yo tocaba las cosas de Niño Ricardo… (yo creo que eso le ofendió en una manera…) entonces, me dijo una palabra, una frase que fue clave para mi desarrollo luego como guitarrista, dice: “Sí, tocas bien, pero… ¡un guitarrista tiene que tocar su propia música!” Me impactó muchísimo, fue un choque. « Jamais deux fois la même musique ! Tiens, prends, fils de ... Tu ne joueras plus jamais ! modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Son incursion dans le domaine de la musique savante choque alors l'interprète classique Andrés Segovia[B 35]. Avec les années, sa musique s'est progressivement ouverte à de nouveaux styles, en même temps qu'il la faisait entendre dans des aires de diffusion de plus en plus larges et d'autant plus éloignées des traditionnels tablaos et des peñas où il officiait jusque-là. L'année suivante, il est le seul guitariste flamenco sur l'album Jazz Flamenco 2 d'Iturralde[29], et l'invité du quintet d'Iturralde sur l'album Flamenco-Jazz produit par Joachim-Ernst Berendt[30],[31]. Pardo remplacera la flûte parfois par le saxophone. En 1984, par exemple, il est présent à la IIIe Biennale de flamenco de Séville, en tant que juge artistique, aux côtés du chanteur Enrique Morente, et des guitaristes Rafael Riqueni et Manolo Sanlúcar[60],[B 66]. WebCette page dresse une liste de personnalités nées au cours de l'année 1985 présentée dans l'ordre chronologique.. La liste des personnes référencées dans Wikipédia est disponible dans la page de la Catégorie: Naissance en 1985. ». Sabicas en particulier l'encourage à composer sa propre musique, plutôt que de reprendre les succès d'el Niño Ricardo, son maître. Dans cette position, moins rigide et plus stable, la guitare s’éloigne du corps et laisse plus de place à la main gauche sur le manche. Dakar "a fait naître des talents à l'avant-garde de la création artistique, dans tous les domaines (danse, musique, art contemporain, mode, cinéma, littérature, etc.) Pas seulement pour moi, mais pour la musique en général. Quelques années plus tard, en 1991, il enregistre avec l'Orchestre de Cadaqués, dirigé par le chef d'orchestre Edmon Colomer, l'œuvre majeure de Joaquín Rodrigo : le Concerto d'Aranjuez, en présence du compositeur lui-même, âgé de 90 ans et aveugle[B 36],[38]. Ayant inscrit son nom au sommet des palmarès de tous les prix prestigieux, il intervient désormais comme maître reconnu de la guitare. C'étaient aussi les chanteuses que sa mère aimait quand il était jeune, et ce disque est encore un hommage à sa mémoire, comme une révérence envers le lyrisme andalou. 2.18 Rap / Hip-hop. Le résultat est une interprétation originale, fidèle, dans les grandes lignes, à la composition de Rodrigo[B 37]. », Cette exigence couplée avec une réelle modestie ne trouvait d'exutoire que dans un travail inlassable : « Je ne crois pas au génie, mais aux gens qui travaillent, et qui ont du talent. », néanmoins « le magnétisme de l'artiste espagnol [...] et de superbes images d'archives sauvent un documentaire hagiographique conçu par sa famille »[49]. He sufrido tanto siendo un niño gordito, que no me apetece para nada presumir de eso. Au départ, j'avais enregistré une voix témoin sur le titre dédié à Camarón, l'idée étant de faire appel à un vrai cantaor de flamenco. ». Dans l’interview d'El Comercio déjà citée, Paco de Lucia témoigne que, de son propre aveu, il n'a jamais oublié les souffrances de son enfance modeste qui ont forgé sa détermination et sa « conscience professionnelle », mais qui l'ont aussi rendu sensible à la souffrance des autres : « J'ai tellement souffert enfant d'être un garçon un peu gros, que je n'avais vraiment pas envie de le montrer. Lo que pasa es que uno aprende a no parecerlo. — J. M. Valenzuela, Un revolucionario de la guitarra, El País, 14 juillet 2014[vo 3],[8]. Dès sa première création artistique en solo, La fabulosa guitarra de Paco de Lucía, il a démontré non seulement sa maîtrise du rythme et du contrepoint, mais surtout sa vélocité dans l'exécution d'alzapúas et de picados[B 50],[93]. Tiens, prends, fils de ... Tu ne joueras plus jamais ! En 1992, le ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports lui remet la médaille d'or du mérite des beaux-arts[122],[94]. [rire] Là, ce concerto est joué comme doit le faire un Espagnol. Sa mère est originaire du village de Montinho[B 3], pas très loin de la ville de Castro Marim (nom d’un autre album en 1981) au Sud du Portugal, et tout proche de la frontière espagnole. Je serai toujours reconnaissant pour ce que m’a apporté ce voyage, et pour cette nuit unique qui m’a permis de découvrir cet instrument qui d’ailleurs aujourd’hui n’est pas joué seulement par les flamencos. Ce qui a influencé ma façon de jouer. En 1975, il décroche, à San Remo, le diapason d'or du festival de musique international, et, lors du festival de chant des mines de La Unión, créé en 1961 dans la région de Murcie[144], un prix au concours de guitare[B 63]. Paco de Lucía affirmait qu'il n'avait jamais rien planifié dans sa vie[B 43], que tout était arrivé par hasard. Leur mariage fut donc célébré sans l'assentiment de la belle-famille de Paco. J’ai toujours parlé de Caitro Soto, qui fut celui [qui me l'a fait entendre] pour la première fois et qui me l’a vendu. WebSylvain Le Ray est né en 1996 au sein d’une famille de musiciens et est très tôt attiré par la musique. WebInformation tendances, culture, société, personnalités, politique, économie sur l’Afrique. J. M. Valenzuela résume ainsi l'apport de Paco de Lucía : « Dans le monde de la musique il y a peu de figures indiscutables, peu de génies capables de durer des décennies sans recevoir une seule critique négative. D'abord, la plupart des musiques latines et latino-américaines, mais aussi le jazz, le jazz-rock, le latin-rock, la pop musique, les musiques arabe et indienne. La seule chose commune, entre moi et tous ces gens, c’est l’impression de ne rien savoir, « […] c'est le disque que je voulais faire depuis mon enfance, quand à la maison nous n'avions que la radio [pour écouter des chansons et du flamenco]. Au contact de ces jazzmen, cet artiste, qui ne lit pas la musique, se familiarise avec les codes de l'improvisation jazz, basée sur une suite d'harmonies à respecter. Paco de Lucía, selon ses propres dires, même s'il fut d'abord l'élève de son père puis d'El Titi de Marchena[7] (cousin germain de Melchor de Marchena, autre guitariste connu adepte du toque gitano, jeu de style gitan), a surtout reçu l'influence de deux écoles distinctes de jeu pour la guitare flamenca. Un paradoxe pour un homme de spectacle qui a su s'imposer sur les plus grandes scènes du monde, et dont le charisme reconnu lui a permis d'impulser des évolutions majeures pour son art. », « le magnétisme de l'artiste espagnol [...] et de superbes images d'archives sauvent un documentaire hagiographique conçu par sa famille », En français, on doit prononcer son nom « à la française » ainsi : [pako de lusi:a] en. Il renoua avec sa terre natale, en déménageant à Tolède durant l'année 2003, puis à Palma de Majorque[141],[142]. », « le film n’adopte pas le goût pour l’improvisation de son sujet, et s’avère plutôt impersonnel et superficiel », « a pour principal défaut de mettre bout à bout de lassantes louanges de l’artiste. Il approfondit les innovations de Sabicas à la guitare et les met en synergie avec ces divers éléments[90]. On verra aussi cette place tenue (rarement) par un violon, ou plus souvent par un harmonica[114] (comme lors du concert At 31st Leverkusener Jazztage en 2010, ou lors du Montreux Jazz Festival en 2012), le plus souvent joué dans les années 2000 par Antonio Serrano (issu du jazz et de la musique classique). Nous avons finalement laissé ma voix, parce que c'était un hommage très personnel. WebRetrouvez toute l'actualité en direct, en continu et toutes les informations régionales: politiques, économie, santé. Des images d'archives sont entrecoupées de séquences dans lesquelles Paco évoque des souvenirs de jeunesse et son travail d'interprètre et de compositeur, ou joue de la guitare[212],[213]. En 1983, lors d'une tournée au Pérou, à une réception à l'ambassade d'Espagne à Lima, j'écoute un percussionniste noir, Caitro Soto, jouer du cajón. — Traduit de Guillermo Castro Buendía, revue Sinfonía virtual, no 26, février 2014[B 43]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. WebOrigines. 4000+ LIVE Cam Girls and Couples are Ready to Chat. La même année, conjointement avec Jesús Glück, il compose la bande-son de L'Indomptée, une œuvre de Javier Elorrieta, inspirée d'une nouvelle de Vicente Blasco Ibáñez et comptant dans sa distribution internationale l'actrice américaine Sharon Stone[196]. Il s'est aussi associé à l'enregistrement de nombreux albums de la grande figure du chant flamenco Camarón de la Isla[45],[B 42] : neuf albums co-réalisés de 1969 à 1977[B 38], puis cinq albums de Camarón où Paco apparaît, parfois avec Tomatito, de 1981 à 2006 (dont un posthume[46],[47] pour Camarón donc). WebXXXbunker.com is the biggest porn tube on the web with the largest selection of free full length porn videos and new videos added daily. Paco de Lucía a influencé de nombreux guitaristes de tous genres, au-delà même du flamenco, et a ouvert la voie à l'expression d'un nouveau flamenco qui élargit considérablement son audience à travers le monde[49],[50]. 4 Notes et … Il est aussi promu, pour son enseignement musical, docteur honoris causa, par l'université de Cadix, en 2007, puis, en 2010, par le Berklee College of Music[B 20]. Les albums Dos guitarras flamencas en América Latina[21], sorti en 1967, puis, en 1969, En Hispanoamérica[22] et 12 Hits Para Dos Guitarras Flamencas Y Orquesta De Cuerda[23] constitutent un ensemble assez hétéroclite de succès populaires arrangés pour deux guitares[B 25]. WebMarcel Broutard, fils d'un célèbre accordéoniste ne sais rien faire de ses mains mais il a une idée lumineuse, se servir d'enregistrements originaux et posthumes de son papa pour faire une carrière en play back, ne connaissant pas une seule note de musique. Pour lui, c'était l'inverse. » Alors j'ai décidé d'être un musicien de vérité. » Cela m'a marqué profondément, ce fut un choc. Traditionnellement, on utilise les palmas [claquements de mains], mais les palmeros se fatiguent vite. Si tu sais ce que c'est que d'avoir faim, tu comprends la souffrance des autres. ». Paco de Lucía raconte ainsi cet événement : « Ce fut un moment décisif. Ces attaques injustes lui occasionnèrent des sentiments de colère, de peine et de tristesse, qui l'empêchèrent de dire adieu à son ami et de faire son deuil[50],[137]. En el mundo de la música hay pocas figuras indiscutibles, pocos genios capaces de sobrevivir durante décadas sin recibir una mala crítica. Hommage officiel rendu à Paco de Lucía (Séville, 2014). Mais c'est aussi, selon les moments et les morceaux, une interprétation d'une grande douceur[127], d'une tendresse lyrique ou facétieuse sans égale, par exemple quand il nous parle de sa mère dans Luzia ou dans Guajiras de Lucía (Antología 1996, vol. Par-là se profile le prodige de parvenir là où personne n’est jamais allé, à une situation limite où la nouveauté n’a d’égale que la clairvoyance. Toujours est-il que certains poussèrent les hauts-cris trouvant intolérable un tel propos venant du gendre du général Varela[132]. Les musiciens classiques ont un son très beau, mais ils n'ont aucune idée de ce qu'est le rythme. S'ouvrent alors à lui d'autres horizons musicaux. Le disque devient en peu de mois numéro un des ventes en Espagne[35]. La présentation est assurée par Benjamin Castaldi jusqu'en 2014 (bien qu'il soit remplacé de … » −semble être leur mot d'ordre commun. C'est pour ça que cela peut tarder un peu, En collaboration sur les albums d'autres artistes (non exhaustif), « collection officielle des transcriptions de l'œuvre de Paco de Lucía », « c'est cette confession assumée du musicien andalou, avec ses doutes et ses névroses, qui fait la réussite du film : un document d'exception, émouvant pour les fans comme pour les néophytes », « portrait vivant et intime de l’artiste guitariste... [qui] laisse la part belle à la musique. Cette rencontre, artistique et amicale, fut décisive pour les deux artistes, mais aussi pour le flamenco car leur tandem et ses succès auront une grande influence sur l'évolution générale de cette musique[48]. Son ami et impresario Jeannot Latuile, seul à connaître le secret de Marcel parcourt la France pour … 2.12 Musique électronique. Avec quelques enregistrements novateurs et controversés du cantaor (chanteur de flamenco) Enrique Morente (de la même génération que Paco de Lucía), considérés par certains « puristes » de la tradition flamenca comme « iconoclastes », Paco et Camarón représentent les grands initiateurs du courant flamenco nuevo (« Nouveau flamenco ») de la génération suivante, qui expérimente la fusion avec de nombreuses musiques du monde. Ainsi, pour lui et grâce à lui, le flamenco, dont il a étendu la richesse du langage, peut être joué sur toutes les scènes, sur tous les instruments, et par tout le monde, pas seulement les Gitans de Triana ni les Espagnols en général[105],[B 56].